Déesse est fière de vous présenter Eloquentia

Posted on 6 novembre 20196 novembre 2019Categories Commercial, Communication, InterprétationTags , , , , , , , , , , , , , ,

[Klik hier voor het Nederlands]

Eloquoi ? Eloquentia, notre nouveau département spécialisé dans la concertation sociale et les ressources humaines. Avec l’arrivée des élections sociales en 2020, il est judicieux de déjà choisir votre partenaire qui vous soutiendra durant votre concertation sociale plurilingue.

Une concertation sociale de qualité rime entre autres avec une communication sans faille. Ce qui n’est possible que si Continue reading “Déesse est fière de vous présenter Eloquentia”

L’interprétation : un jeu d’enfants ?

Posted on 30 mars 201830 mars 2018Categories InterprétationTags , , , , ,

Si vous avez eu l’occasion d’écouter un interprète de conférence à l’œuvre, vous vous êtes peut-être demandé comment il parvient à réaliser le tour de force de parler et d’écouter en même temps. Pour ma part, ce n’est qu’en lisant le livre Conference interpreting explained de Roderick Jones que je me suis rendue compte qu’un interprète fait en réalité bien plus que « seulement » parler et écouter à la fois.

Selon l’auteur, l’interprète aime sa profession parce qu’il s’agit Continue reading “L’interprétation : un jeu d’enfants ?”

Vous êtes bien traducteur-interprète, non ?

Posted on 17 décembre 201519 janvier 2017Categories Interprétation, TraductionTags , , , ,

[L’article original a été publié en néerlandais le 17 décembre 2015.]

Avec mes articles sur le blog, j’essaie régulièrement d’éclaircir des considérations erronées. C’est notamment le cas aujourd’hui. Et c’est sans faire de salamalecs que j’entre dans le vif du sujet : les traducteurs et les interprètes ne sont pas des dictionnaires ambulants. (Et non, nous ne parlons pas toutes les langues. Et si vous pensez que chaque traducteur ou interprète a l’anglais dans son créneau de langues : la réponse est non.)

Afin de favoriser la lisibilité de cet article, je citerai uniquement les traducteurs, mais mes propos valent aussi bien pour les interprètes.

Les traducteurs vivent souvent les mêmes anecdotes à l’occasion de fêtes de famille ou de soirées de réseautage. Des étrangers rencontrés par hasard commencent par leur demander quel métier ils exercent. Leur réaction : « Oh, vous êtes traducteur-interprète ? Mais quel est votre vrai métier ? » Sur quoi le traducteur explique que traduire est une vraie profession, qui permet en effet de gagner sa vie, et que les traducteurs et les interprètes ne font pas tout à fait le même travail, et qu’il n’est donc pas ‘traducteur-interprète’, mais uniquement traducteur. À peine l’étonnement – et parfois aussi l’incompréhension – est-il dissipé chez votre interlocuteur, qu’il tente de vous retenir : « Savez-vous d’ailleurs ce que signifie ‘ascèle’ en néerlandais ? On m’a posé la question dernièrement à l’occasion d’une partie de scrabble. Eh bien, j’ai d’abord dû chercher avant de connaître le sens du mot en français : sans jambes. Vous savez, ce qu’on appelle vulgairement un cul-de-jatte. Mais alors, comment dit-on cul-de-jatte en néerlandais ? »

Il y a des chances que le traducteur connaisse la réponse, s’il parle le néerlandais et pour peu que le terme existe dans la langue de Vondel. Mais il se peut tout aussi bien qu’il n’en sache rien. Il est possible que le traducteur ait l’air ridicule, mais ne vous fiez pas trop vite à cette impression. Ce traducteur est peut-être excellent dans sa profession ou son domaine. Or, cela n’implique pas qu’il apprenne par cœur les dictionnaires.

Non, d’ailleurs un traducteur ne transpose pas les mots, mais bien les réflexions ou les idées. Un mot ne se trouve jamais seul. Un mot en tant que tel ne dit rien ou si peu. Certains mots ont en outre plusieurs traductions dans d’autres langues. Parfois aussi les traductions sont tellement inattendues, que vous en restez les jambes coupées. Sans doute êtes-vous en train de ricaner, mais c’est la vérité. Daar waar je in Vlaanderen en in Nederland de hond in de pot vindt als het eten op is, ziet je schoonmoeder je ongetwijfeld niet graag in de Arabische wereld. D’accord, il s’agit d’expressions, mais le traducteur, n’applique-t-il pas partout et toujours la même stratégie ? Nous ne transposons pas les mots comme le ferait un dictionnaire de traduction (et comme le font les machines qui prétendent traduire), mais nous essayons de cerner ce qu’un auteur ou un orateur veut vraiment dire, et tentons d’obtenir le même effet dans l’autre langue. Les dictionnaires de traduction sont d’ailleurs l’ennemi numéro un des traducteurs qui ne savent pas comment les utiliser … Traduire ou interpréter littéralement ne se fait qu’à de rares occasions (par exemple dans le cas d’enquêtes policières, quand les suspects utilisent un langage codé). Celui qui reprend les traductions du dictionnaire sans même réfléchir, risque de se retrouver plus d’une fois à côté de la plaque.

En somme, la prochaine fois que vous rencontrez un traducteur ou un interprète, montrez-lui que vous savez qu’un traducteur n’est pas nécessairement un interprète, et inversement, et ne partez pas du principe qu’il a appris par cœur le Petit Robert. Demandez-lui plutôt quels sont les sujets qu’il traite. Il est fort probable que vous trouviez des points communs avec vos champs d’intérêt ou votre profession.

« Relais », vous dites ?

Posted on 12 novembre 201416 mars 2018Categories InterprétationTags ,

[Lees hier het origineel in het Nederlands.]

Aujourd’hui, je tenterai de clarifier un terme technique que les interprètes aiment utiliser : le relais.

En général, un relais s’impose dès qu’une réunion se tient en trois ou quatre langues. Je prends l’exemple de l’un des clients de Déesse. La langue principale du comité d’entreprise européen de ce client est l’anglais. Cela signifie que la plupart des présentations données par la direction à l’intention de la délégation du personnel, sont en anglais. Cette délégation comprend des collaborateurs de Belgique, de France, de Pologne, de République tchèque, d’Espagne et d’Allemagne. Au total, il faut donc interpréter vers six langues : néerlandais, français, polonais, tchèque, espagnol et allemand. En tout, douze interprètes. Compte tenu que la langue principale est l’anglais, je fais toujours intervenir des interprètes maîtrisant également activement l’anglais, autrement dit, des interprètes capables d’interpréter de leur langue maternelle vers l’anglais. L’anglais est alors considéré comme la langue de « retour ». Pour en savoir plus sur le retour, voyez l’article de blog à ce sujet. Ce qui nous intéresse maintenant, c’est le relais. Mais cela implique que nous avons besoin du retour. Pourquoi ?

Supposons que la délégation polonaise, à l’issue d’une présentation en anglais (qu’elle a donc pu comprendre grâce aux interprètes polonais), souhaite poser une question en polonais. Il est fort probable, par exemple, que les interprètes de la cabine espagnole ou française ne connaissent pas le polonais. Très peu d’interprètes parlent six langues, et encore faut-il qu’elles correspondent exactement aux langues de travail de la réunion. En réalité, c’est encore plus compliqué : au cours de cette mission spécifique, seuls mes interprètes polonais maîtrisent le polonais. Il n’en demeure pas moins que les clients flamands, français et allemands, ainsi que leurs autres collègues, s’attendent à une interprétation vers leur langue maternelle, quelles que soient les combinaisons de langues que mes interprètes puissent couvrir directement.

C’est exactement à ce moment que se produit toute la magie de l’interprétation, grâce à la langue de retour, l’anglais en l’occurrence. Les interprètes polonais traduisent alors le polonais en anglais tandis que les autres cabines n’écoutent pas les propos originaux en polonais, mais bien l’interprétation en anglais afin de la transposer dans leur langue maternelle, telle que l’espagnol ou le tchèque.

Si un Français prend la parole et que la cabine néerlandaise ne comprend pas le français, dans ce cas, les interprètes néerlandophones peuvent écouter l’interprétation (en tant que retour) de l’anglais émanant des collègues français et ainsi interpréter vers le néerlandais.

Tout cela paraît beaucoup plus difficile que ce n’est en réalité pour les interprètes. Dans la pratique, cela revient à mettre au point correctement les postes d’interprétation (les appareils équipés d’un microphone) dans les cabines. Chaque interprète se branche sur les langues qu’il comprend et qu’il peut écouter lorsqu’il ne comprend pas l’orateur. Si un orateur prend la parole dans une langue que l’interprète ne comprend pas, ce dernier peut, d’une simple pression sur un bouton, entendre les collègues qui traduisent dans une langue qu’il comprend bien.

Interpréter par le biais d’un relais comporte également certains inconvénients, tels que le décalage qui se voit doubler, mais ces inconvénients ne font pas le poids face aux avantages du relais.