Quand une demi-journée en est-elle réellement une ?

[Lees hier de Nederlandse originele tekst.]

Nombreux sont les clients (potentiels), désireux de louer les services d’interprètes, pour qui les tarifs d’interprètes de conférences et la manière de les déterminer prêtent à confusion. C’est notamment le principe des « demi-journées » qui peut paraître assez vague. Quand une demi-journée en est-elle réellement une ? J’explique volontiers quelle est l’approche de Déesse .

La théorie

L’idée sous-jacente est que la norme consiste à compter une journée entière quelque soit la mission à accomplir, à moins que les circonstances permettent – si une seconde commande venait s’ajouter à la première pour cette même journée – de combiner deux missions d’une demi -journée. Donc : étant réservé pour une première « demi-journée », un interprète devrait être en mesure d’y tricoter une deuxième « demi-journée ».  Cette explication est plutôt abstraite, mais quelques exemples la rendront sûrement plus claire. Un tarif demi-journée ne peut pas être proposé pour n’importe quelle langue. Pour des langues telles que le tchèque, le client paie d’office une journée entière. D’autres langues, plus courantes, appliquent des tarifs demi-journée.

Tout part de Bruxelles

D’abord, il faut tenir compte du fait que l’on part toujours du principe que les interprètes résident et travaillent à Bruxelles. Ainsi, vous n’intervenez pas dans les frais de transport pour des missions qui se déroulent en région bruxelloise et nous évaluons toujours si une « demi-journée » peut être combinée avec une autre « demi-journée » à Bruxelles.

Comment combiner plusieurs missions ?

Il n’est pas toujours aisé d’expliquer aux clients que nous devons facturer une journée entière pour ce qui à leur yeux ne fait même pas une demi-journée, mais la logique sur laquelle repose le raisonnement est limpide et pertinente. Ce n’est pas parce qu’on interprète pendant deux heures, disons de 12 h 00 à 14 h 00, que nous ne pouvons facturer que deux heures. Il faut en effet également tenir compte du temps de déplacement et de préparation. Ces deux heures en font dès lors vite quatre, pour ne pas dire cinq. Considéré au sens strict, cela fait déjà plus d’une demi-journée qui, elle, ne comprend en tout et pour tout que quatre heures de présence au maximum. De plus, aucun interprète n’accepterait cette mission s’il n’était payé que deux heures. Et si ailleurs ils travaillent plus longtemps, ils seront payés une journée entière.

Comme je l’ai déjà mentionné plus haut, en principe on ne facture qu’une demi-journée dès lors qu’il est possible de combiner cette demi-journée avec une seconde demi-journée. À cet égard, une réunion matinale ne pourrait pas déborder au-delà de 12 h 30 ou 13 h 00, de sorte à ce que l’interprète puisse arriver parfaitement à l’heure pour la seconde mission qui débute à 13 h 30 ou 14 h 00.  Vous l’aurez deviné : dans ce cas, une après-midi de réunion qui est considérée comme une demi-journée, ne peut difficilement commencer beaucoup plus tôt que 13 h 30.

De la Panne à Athus

N’oubliez pas que notre point de départ est toujours Bruxelles. Une réunion de 9 h 00 à 13 h 00 à La Panne peut difficilement être considérée comme une demi-journée, étant donné que l’interprète ne pourra jamais être opérationnel à 13 h 30 ou 14 h 00 à Bruxelles pour entamer une seconde réunion. Aussi la réunion de la Panne est-elle considérée comme une journée entière. En outre, pour une mission se déroulant à La Panne, une indemnité de déplacement est portée en compte, calculée à partir de Bruxelles, mais cela dit entre parenthèses. Supposons toutefois que cette même réunion se termine à 11 h 30. Dans ce cas, le tarif d’une demi-journée s’avère défendable.

En marche vers Bruxelles

Deuxième exemple : vous organisez une conférence à Vilvorde à partir de 14 h 30. Vous pouvez en l’occurrence revendiquer le tarif demi-journée pour des langues telles que le français, l’anglais ou l’espagnol. Nos interprètes peuvent parfaitement commencer leur journée de travail par une autre réunion, quelque part à Bruxelles, qui durerait par exemple jusqu’à 13 h 00, pour arriver ensuite à l’heure à leur deuxième rendez-vous de travail à Vilvorde. De surcroît, une telle mission n’impliquerait pas de frais de déplacement.

Pour en être sûr : renseignez-vous

En résumé :

Le tarif demi-journée est une faveur qui dans certains cas peut vous être accordée.

Une demi-journée doit pouvoir être combinée avec une deuxième demi-journée à Bruxelles.

Une matinée dure tout au plus jusqu’à 13 h 00.

Une après-midi ne peut débuter qu’à 14 h 00, exceptionnellement à 13 h 30.

J’espère que les explications ci-avant sont claires. Mais pour être tout à fait sûr du cas qui vous intéresse, interrogez-nous. Nos interprètes-conseils peuvent vous renseigner sur le coût exact de l’interprétation de votre événement.

Sébastien Devogele

Author: Sébastien Devogele

Sébastien Devogele is een conferentietolk. Via deze blog houdt hij jullie graag op de hoogte.