Les gestionnaires de projets sont-ils des saucissonneurs ?

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Les médias sociaux sont le moyen idéal pour répandre des vérités et des demi-vérités, de préférence sous forme d’illustration exprimant un message enthousiaste qui ne craint pas le raccourci, ce qui ne l’empêche pas d’être copieusement partagée et diabolisée. Récemment, un message similaire, concernant les gestionnaires de projets, attira mon attention. À en croire l’image, les gestionnaires de projets seraient des « saucissonneurs », persuadés que neufs femmes peuvent accoucher d’un bébé en l’espace d’un mois. C’est absurde, vous en conviendrez, mais il n’est certes pas rare qu’un texte volumineux, par exemple en français, doive être traduit dans un délai très bref en néerlandais, en anglais et/ou en allemand.

Certains moralisateurs refuseront d’emblée et irrévocablement de s’atteler à une traduction si on ne leur accorde pas le temps nécessaire pour qu’ils puissent accomplir le travail sans l’aide de personne. D’autres accepteront la tâche sans l’ombre d’une hésitation ; une commande importante est toujours bonne à prendre lorsque s’approche la fin du mois. Et si on en croit Sir Richard Branson, en affaires, il faut saisir toutes les opportunités, quitte à réaliser après coup qu’on n’est pas capable de les mener à bien.

Les deux cas de figure subsistent côte à côte, quoique rarement en harmonie. La pertinence se trouve, me semble-t-il, comme souvent, entre les deux. Une approche pragmatique telle que nous l’appliquons chez Déesse, donne lieu à ce que chaque partie sache parfaitement ce qu’elle peut attendre de l’autre.

Qu’en est-il des gestionnaires de projets ?

Pour commencer : est-il possible de répartir une mission de traduction de quelque 100 000 mots (environ 250 feuilles A4) en 10 opérations de 10 000 mots ? Oui. Mais cette option est-elle sérieuse dans tous les cas et en toute circonstance ? Non. Et c’est précisément là où le bât blesse. Tout le monde ne se rend pas compte des risques liés à pareille répartition du job.

Il faut toujours se poser la question quant au but de la traduction, au contexte dans lequel celle-ci sera utilisée, mais il importe surtout de savoir en quelle mesure la traduction doit être vraiment bien faite et consistante. Je m’explique. Si vous voulez faire traduire 50 pages d’un prospectus financier de l’anglais en français, vous avez intérêt à accorder suffisamment de temps au traducteur pour qu’il traduise lui-même l’intégralité du texte (et le temps nécessaire pour le faire relire par un réviseur !). Le texte est destiné à être publié, il importe donc qu’il soit impeccable. De plus, un tel prospectus peut entraîner des procédures juridiques qui n’admettent aucune faute ou équivoque dans la traduction, pas plus que dans le texte source.

Si en revanche vous recevez tout un exposé d’un fournisseur étranger ou une série de documents provenant d’autorités publiques étrangères, et que vous désirez seulement en connaître le contenu (autrement dit : la traduction est strictement informative et se limite à un usage interne), dans ce cas, si vous avez un besoin urgent de la traduction, vous pouvez envisager de partager le texte entre plusieurs traducteurs. Le cas échéant, vous pouvez même laisser tomber le réviseur. Le seul bémol en l’occurrence, est qu’il faut être conscient du fait que la traduction accusera des lacunes du point de vue stylistique, qu’elle comprendra ici et là encore des imperfections (fautes d’orthographe, coquilles, erreurs d’interprétation) et que la terminologie ne sera pas toujours concordante. Soumettez le tout à un réviseur et celui-ci parviendra à rectifier les maladresses les plus flagrantes, mais soyons honnête : la traduction n’en demeurera pas moins une petite monstruosité. Une monstruosité compréhensible, mais néanmoins monstrueuse.

Tout compte fait, quelle est la bonne décision ?

Vous pouvez passer un coup de fil à votre traducteur ou à votre agence de traduction (notamment Déesse) et lui soumettre le cas. Idéalement, vous aurez droit à des conseils judicieux et honnêtes quant aux possibilités, complétés par des indications sur les avantages et inconvénients de chaque option. Fort de ces informations, vous pourrez décider si vous avez besoin ou non de la traduction dans les plus brefs délais et si par conséquent, celle-ci peut être répartie entre plusieurs traducteurs, ou si au contraire, vous devez octroyer plus temps à votre prestataire de services, de manière à obtenir une traduction qui soit soignée jusque dans les moindres détails.

Vous êtes indécis et souhaitez évaluer votre besoin de traduction avec les traducteurs-conseils de Déesse ? N’hésitez pas à nous contacter, sans engagement de votre part. Vous trouverez nos coordonnées en bas de la page.

Sébastien Devogele

Author: Sébastien Devogele

Sébastien Devogele is een conferentietolk. Via deze blog houdt hij jullie graag op de hoogte.